Bikini Kill
Depuis le 4 novembre 2021, le Frac Centre-Val de Loire accueille dans sa cour l’œuvre de Sammy Engramer « Bikini Kill » qui provoque et interpelle. Cette installation fait écho aux valeurs et engagements de l’institution : être un laboratoire de démocratie féministe.
Le contre monument
Avec Bikini Kill, l’artiste détourne l’usage classique de la barrière Vauban, mobilier urbain communément utilisé pour canaliser les foules et éviter les débordements, et la transforme en support au service d’un message résolument féministe : Fuck Patriarcat.
Changer notre regard
La police gothique Fraktur utilisée rappelle les documents officiels de l’Allemagne Nazi. Censée représenter l’âme et les valeurs germaniques, cette typographie sera finalement rejetée par Adolf Hilter en 1941 sous prétexte qu’elle fût créé par des imprimeries juives. Sa réhabilitation teste donc notre capacité à changer de perception sur les choses longtemps ancrées dans le subconscient collectif, tout comme notre rapport au féminisme et plus largement à la société.
Hommage au mouvement Punk Féministe
Le nom de l’œuvre Bikini Kill est emprunté à un groupe de punk rock américain des années 1990, considéré comme précurseur du mouvement musical de rock alternatif et du mouvement féministe Riot Grrrl. Le militantisme du groupe insuffle progressivement les idées de Pop-Féminisme dans l’univers musical.
Vers une démocratie féministe
L’acquisition de cette œuvre s’inscrit dans le premier engagement de notre Manifeste de la Fabrique du Réel, où nous souhaitons penser le Frac comme un laboratoire de Démocratie féministe. Pour les prochaines années, notre projet est de nous définir comme une institution qui participe à apporter aux politiques publiques et aux citoyen·nes une manière autre de penser le monde dans lequel nous vivons.