Exposition

Julie Chaffort, Sonia Charbonneau, Esther Hoareau, Josèfa Ntjam

Visuel d'illustration de l'exposition " Josèfa Ntjam "

Des mornes vers les fonds marins, en passant par les littoraux réunionnais et martiniquais, les œuvres vidéos présentées ici résultent d’une écoute physique et politique des territoires habités et traversés par les artistes. Esther Hoareau entre en symbiose avec la floraison, sur des talons hauts roses, Sonia Charbonneau arpente les galets de Saint-Denis (La Réunion) pour réincarner la « belle créole » de Baudelaire, Julie Chaffort filme une femme chantant les râles et les cris d’un morne martiniquais, enfin, Persona, l’alter ego de Josèfa Ntjam, invite à une traversée océanique, afrofuturiste et transporelle.

Fondée sur les pensées écoféministes actives depuis les années 1960, ainsi que sur la volonté d’accompagner des artistes ultramarines (Sonia Charbonneau et Esther Hoareau), la programmation vidéo articule les luttes féministes, écologiques et décoloniales. L’écoféminisme est un outil d’action politique, une réflexion non violente et contestataire visant à une mutation réparatrice, à l’affirmation d’une puissance et d’une résistance collective. Les femmes, au même titre que l’ensemble du vivant, sont envisagées comme des territoires à exploiter et à détruire. Il s’agit alors de reprendre le pouvoir, d’allier les forces du vivant pour lutter contre l’extrême brutalité de l’hétéro-patriarcat colonial et capitaliste. Les artistes nous engagent à la sororité/adelphité, à la vulnérabilité, à la tendresse radicale, à l’empathie, à la discrétion, au cri, aux spiritualités régénératrices, à l’écosexualité, au contact, à l’éphémère, au soin et à la fabrication de nouveaux récits

Artistes et architectes exposés :

Julie Chaffort, Sonia Charbonneau, Esther Hoareau, Josèfa Ntjam
Commissariat : Julie Crenn / Antre Peaux