Exposition

Atlas des utopies - Accrochage de la collection

En 1972, le critique d’art italien Germano Celant qualifie d’« architecture radicale » Superstudio et la scène florentine. Le terme est rapidement étendu à d’autres artistes et architectes européens ou américains qui, à l’instar de leurs homologues italiens, ouvrent l’architecture à des pratiques conceptuelles et artistiques. Parfois très éloignés de toute finalité constructive, leurs projets déclinés à toutes les échelles entendent ébranler les certitudes de la modernité classique et réformer le mode de penser la ville et l’habitat.

Réunissant plus de 25 artistes et architectes majeurs de la seconde moitié du 20e siècle, l’exposition s’ouvre sur des visions urbaines – depuis New Babylon de Constant jusqu’au New York Délire de Rem Koolhaas – qui portent un regard particulièrement critique sur la ville moderne. Elle se prolonge ensuite sur des projets architecturaux qui tentent de redéfinir les relations à la fois physiques et psychiques entre l’homme et l’espace architectural. Au centre, le cube blanc accueille quant à lui trois projets iconiques du design radical italien conçus par Ettore Sottsass Jr., les Superbox, Archizoom, les Letti di Sogno et Riccardo Dalisi, Trône. C’est ainsi que la radicalité apparaît sous l’hospice du rituel (Sottsass Jr.) ou celle du rêve et du fantasme (Archizoom).

Loin d’être un hymne au progrès, l’exposition essaye, avec tendresse, de montrer la nostalgie des déséquilibres qui habite ces tentatives de dépasser le réel. Alors Bye Bye Utopia, bienvenue à l’errance.

Artistes et architectes exposés :


Vues de l’exposition

Vues de l’exposition « Atlas des Utopies - Accrochage de la collection », 2019. Frac Centre-Val de Loire. Photos : Martin Argyroglo