Exposition partenariat
Dans nombre de cas, le Frac Centre-Val de Loire produit des expositions en partenariat avec des structures diverses.
L’objectif est de proposer une exposition qui mette en valeur le fond du Frac Centre-Val de Loire, mais qui soit également en résonnance avec le lieu qui l’accueille, ainsi qu’avec le projet dans lequel elle doit s’inscrire.
Ainsi, le Frac Centre-Val de Loire peut prêter ses expositions thématiques, ou alors en créer de nouvelles dans des cas concrets de partenariats qui ont pour but de valoriser les collections du Frac en faisant ressortir certaines particularités spécifiques. Ceci est particulièrement vrai avec l’exposition « Bernard Tschumi – Le Parc de la Villette » qui a été installée aux Micro-Folies de Dreux et de Vierzon.
Contact
Julien ALEXIS
Chargé de projets territoriaux
julien.alexis@frac-centre.fr
Les expositions
Biothing
Présentée dans le lieu suivant :
- Micro-Folies, Vierzon (18)
Pour la première fois à Vierzon, Frac Centre-Val de Loire présente les projets ainsi que les réflexions menées par Alisa Andrasek, designer à la vision expérimentale rare.
Dans le sillage de la révolution numérique, une jeune génération d’architectes expérimente depuis plus de vingt ans au niveau international le potentiel de l’outil informatique en matière de conception architecturale. A la pointe de ces recherches, Alisa Andrasek et son laboratoire biothing (créé en 2001) explorent une nouvelle « matérialité » de l’architecture, aux confins de la biologie, des mathématiques et de la génétique. A travers une iconographie qui retrace son processus de conception, ainsi qu’à travers ses projets, cette exposition donne à voir les enjeux scientifiques et esthétiques d’une recherche en phase avec les mutations du monde contemporain.
Bernard Tschumi - Le Parc de la Villette
Présentée dans les lieux suivants :
- Lycée Charles Péguy, Orléans (45)
- Escuela Técnica Superior de Arquitectura de Valencia, Espagne
- Collège Pierre Ronsart, Mer (45)
- École Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier, Montpellier (34)
- Micro-Folies, Vierzon (18)
L’exposition « Bernard Tschumi – Le Parc de la Villette » présente un projet iconique de l’architecture des années 1980 et du mouvement déconstructiviste : le Parc de la Villette réalisé par l’architecte suisse Bernard Tschumi, lauréat du concours lancé en 1982. Son programme prévoyait une vaste concentration d’activités diverses, culturelles, pédagogiques, sportives, de loisirs, sur un site de 55 hectares. Tschumi décide non pas d’ajouter un bâtiment supplémentaire, mais de disséminer le programme à travers tout le site. Situé en lisière de la ville, lieu de rencontres, d’échanges et de métissage culturel, le Parc devait répondre à trois types d’exigences : les activités proprement dites, les mouvements et les espaces de jeux. Tschumi propose trois systèmes superposés : les points matérialisés par les Folies ; les lignes, courbes ou droites, indiquant les circulations ; les surfaces définies par de grands espaces verts dégagés pour les terrains de jeux.
Ces systèmes se superposent en des « contaminations », des croisements qui invitent le spectateur / promeneur à bifurquer d’un usage à un autre. Les vingt-cinq Folies du Parc de la Villette se répartissent tous les 120 mètres. Elles dessinent une grille régulière et orthogonale éclatée sur l’ensemble du site. Certaines ont une fonction (restaurant, café, poste de secours…), d’autres pas. Toutes sont conçues sur le principe de déclinaison d’un cube rouge de 10,8 mètres de côté et sont plus ou moins ajourées. Chacune laisse apparaître une structure de 27 cubes plus petits, de 3,6 mètres de côté. Leur nom générique, « folie », renvoie aux Folia baroques, variations musicales sur une base immuable conçues vers 1 700, aux Follies des jardins anglais du XVIIIe siècle, structures pittoresques à découvrir au détour d’une promenade, mais aussi au nom commun folie. Quant au nom de chacune d’entre elles (Folie sousmarine, P7, N5…), il évoque une gigantesque bataille navale qui se serait déployée dans le parc tout entier.
Des Aventures sans gravité
Présentée dans le lieu suivant :
- Micro-Folies, Vierzon (18)
Les années 1960 marquant un tournant majeur de l’Histoire avec l’essor de la conquête spatiale, les architectes se sont inspirés de cette effervescence pour créer des infrastructures novatrices, dont la finalité est de quitter l’atmosphère terrestre. Selon trois chapitres – l’architecture innovante, l’essor technologique et le questionnement des racines mémorielles de l’humanité – le Frac Centre-Val de Loire tente d’éclairer un aspect de sa collection, par le prisme de l’influence de la conquête spatiale sur l’architecture ainsi que sur les pratiques sociales.
Au coeur des médias depuis près de 70 ans, l’exploration de l’espace s’est développée dans la période d’après-guerre avec les révolutions technologiques et sociétales qui en découlaient directement telles la guerre froide, la consommation de masse, les réflexions écologiques ou encore l’explosion démographique et urbaine. C’est dans ce contexte qu’interviennent en 1958 la création de la NASA, en 1961 le premier vol habité et en 1969 les premiers pas sur la Lune.
Cette actualité influence la culture pop, en particulier le cinéma, et modifie l’imaginaire populaire. L’image sidérale portée par le 7e art perd alors toute connotation en lien avec la guerre froide, comme ce fut le cas pour Les Envahisseurs de la planète rouge ou La Guerre des mondes de 1953, pour faire désormais référence au développement du savoir-faire humain, La Conquête de l’espace de 1955 et 1968.
Dans ce contexte, les architectes imaginent de nouvelles constructions qui se jouent de notre rapport à la gravité. En expérimentant des formes, des techniques et des infrastructures nouvelles, ils repensent la question de l’Habiter, et plus largement celle de la mémoire humaine. Cette exposition présente des projets d’architectures spéculatives qui trouvent des échos dans la science-fiction ou l’astrophysique, et nous invite à reconsidérer notre rapport au monde et à notre histoire, à une époque qui plébiscite le tourisme spatial et la conquête de Mars.