Exposition itinérante
Pour répondre à l’une de ses missions fondamentales – celle de la diffusion – le Frac Centre-Val de Loire propose chaque année une exposition itinérante à partir des oeuvres de sa collection.
En l’adaptant aux espaces d’accueil, le Frac met à disposition des établissements scolaires un corpus de fac-similés et d’oeuvre(s) en volumes et en itinérance pendant l’année scolaire. L’exposition est réalisée scientifiquement par les équipes du Frac Centre-Val de Loire. Elle est accompagnée d’un livret de médiation (format A5) ainsi que d’une affiche.
Contact
Julien ALEXIS
Chargé de projets territoriaux
julien.alexis@frac-centre.fr
Les expositions
Antithèse - Repenser l'architecture
2024 - 2025
Présentée dans les lieux suivants :
- Lycée Camille Claudel, Blois (41)
- Collège Les Provinces, Blois (41)
- Lycée Jean Felix Paulsen, Châteaudun (28)
- Lycée Jean Moulin, St Amand Montrond (18)
- Collège Maximilien de Sully, Sully-sur-Loire (45)
Les années 1960 et 1970 marquent un tournant majeur de l’histoire de l’architecture avec l’émergence du courant radical, soit la volonté pour des jeunes architectes de s’opposer à la société de consommation alors en pleine expansion.
D’avril 1971 à mars 1972, Gianni Pettena réalise trois performances avec ses étudiants en architecture de l’université de l’Utah où il est alors professeur invité : Clay House, Tumbleweeds Catcher et Red Line. Intitulé The Salt Lake Trilogy, ce projet était envisagé comme une « trilogie de lecture métaphorique des contradictions de la ville contemporaine » (Gianni Pettena).
La présente exposition se décline à partir de ces trois performances et tente de créer des passerelles avec d’autres artistes et architectes, d’autres projets, mais aussi d’autres idées émergeants sur des temporalités similaires. Comment la performance et le Land Art ont-ils pu contribuer à la redéfinition de l’architecture des année 1970 à nos jours ? Quel est ce nouveau langage qui se passe de mots et conceptualise l’architecture ?
Les Sept lampes d’architecture
2022-2023
Présentée dans les lieux suivants :
- Collège Montesquieu, Vierzon (18)
- Collège Albert Camus, Vierzon (18)
- Collège Denis Diderot, Issoudun (36)
- Lycée Saint Paul Bourdon Blanc, Orléans (45)
- Collège Max Jacob, Saint Jean de la Ruelle (45)
Cette exposition intervient dans la perspective de la valorisation de l’héritage trop souvent méconnu, voire ignoré, des femmes artistes et architectes. Elle se déroule en parallèle de la Biennale d’art et d’architecture 2022 qui se tient à Vierzon s’intitule « Infinie Liberté, un monde pour une démocratie féministe ». Le Frac Centre-Val de Loire propose ainsi cette année l’exposition itinérante « Les sept lampes d’architecture ».
Ce titre fait référence à l’ouvrage du même nom rédigé par John Ruskin en 1849.
Il y est fait mention de sept « lampes » – ou valeurs – qui doivent être, selon Ruskin, les piliers de l’architecture. À une période de révolutions – scientifique, technologique, spirituelle – John Ruskin rédige cet essai pour assoir sa vision classique et nostalgique de l’architecture. Il y est fait mention du métier d’architecte, uniquement pratiqué par des hommes à cette période, mais aussi et surtout du lien qui existe entre monument et spiritualité. Pour Ruskin l’architecture ne doit pas s’encombrer de décors, sauf s’ils sont inspirés de la Nature avec pour finalité de glorifier le savoir-faire humain, ainsi que de perpétuer les « bonnes traditions ».
Cette exposition présente une sélection d’oeuvres des créatrices de la collection qui s’intéressent à la question de la matérialité et de sa connexion à divers environnements, qu’ils soient algorithmique ou naturels. Il y est donc fait état d’artistes et architectes femmes, qui incarnent de nouvelles valeurs et s’essaient à des changements méthodologiques et technologiques. À un siècle et demi de Ruskin, cette exposition montre comment l’art et l’architecture ont évolué, tant dans les moeurs que dans les techniques et pensées philosophiques.
Au travers de la photographie, de l’architecture ou encore de la recherche, ces femmes questionnent les rapports entre l’artisanat et le numérique, entre la nature et l’artificiel. Au début des années 1970, l’artiste Ana Buenaventura a repensé sa pratique en modélisant numériquement la technique de la tapisserie. La décennie 1990 voit éclore l’usage de l’algorithmie dans le domaine de l’architecture, le cabinet ONL usant des technologies alors émergentes pour créer un pavillon proposant des espaces interactifs et immersifs. Sa forme sculpturale inspirée de la nature le connecte directement avec son environnement. Cet aspect d’architecture-écologie est également repris dans les projets d’Alisa Andrasek, Takk ou María Mallo qui s’inspirent de la nature, créant des architectures organiques, fluides et en résonnance avec les enjeux de sociétés.
En confrontation avec l’oeuvre de Ruskin L’exposition « Les sept lampes d’architecture » propose de percevoir l’architecture par le prisme des enjeux actuels telles l’écologie et l’innovation technologique.
Le Monde bâti des femmes
2020-2021
Présentée dans les lieux suivants :
- Lycée Jean Lurçat, Fleury-les-Aubrais (45)
- Lycée Marceau, Chartres (28)
- Collège Max Jacob, Saint-Jean-de-la-Ruelle (45)
Dans la perspective de la valorisation de l’héritage trop souvent méconnu, voire ignoré, des femmes artistes et architectes, le Frac Centre-Val de Loire propose cette année l’exposition itinérante « Le monde bâti des femmes ». Cette exposition présente une sélection d’oeuvres des créatrices de la collection qui s’intéressent à l’habitat et sa dimension sociale. Au travers de la photographie, de l’architecture ou encore de la recherche, elles questionnent des rapports entre le corps et l’espace, entre l’habitat et l’usager. L’exposition « Le monde bâti des femmes » propose de voir l’architecture, de l’avenir ou du passé, au travers des yeux de ses habitants.
Habiter les formes de la nature
2019
Présentée dans les lieux suivants :
- École primaire, Saint-Aignan-le-Jaillard (45)
- École primaire, Saint-Père-sur-Loire (45)
- École primaire, de Cerdon (45)
L’exposition itinérante « Habiter les formes de la nature » présente une dizaine de projets de la collection du Frac Centre-Val de Loire qui explorent des liens entre les formes de la nature et celles de l’architecture. Depuis l’approche contextuelle chez Asymptote jusqu’au biomimétisme chez Huth & Domenig, depuis la prise de conscience environnementale dans les projets de Rottier jusqu’à l’architecture liquide, la nature se décline sous toutes ses formes au sein d’oeuvres présentées dans cette exposition. Des écoles du département du Loiret accueillent cet ensemble leur permettant de mettre en place des ateliers et expérimenter différentes pratiques artistiques avec les élèves.
Des Aventures sans gravité
2023-2024
Présentée dans les lieux suivants :
- Collège Max jacob, Saint-Jean-de-la-Ruelle (18)
- Collège Montesquieu, Orléans (45)
- Collège Denis Diderot (36)
- Lycée Marceau, Chartres (28)
Les années 1960 marquant un tournant majeur de l’Histoire avec l’essor de la conquête spatiale, les architectes se sont inspirés de cette effervescence pour créer des infrastructures novatrices, dont la finalité est de quitter l’atmosphère terrestre. Selon trois chapitres – l’architecture innovante, l’essor technologique et le questionnement des racines mémorielles de l’humanité – le Frac Centre-Val de Loire tente d’éclairer un aspect de sa collection, par le prisme de l’influence de la conquête spatiale sur l’architecture ainsi que sur les pratiques sociales.
Dans ce contexte, les architectes imaginent de nouvelles constructions qui se jouent de notre rapport à la gravité. En expérimentant des formes, des techniques et des infrastructures nouvelles, ils repensent la question de l’Habiter, et plus largement celle de la mémoire humaine. Cette exposition présente des projets d’architectures spéculatives qui trouvent des échos dans la science-fiction ou l’astrophysique, et nous invite à reconsidérer notre rapport au monde et à notre histoire, à une époque qui plébiscite le tourisme spatial et la conquête de Mars.
Les Villes invisibles
2021-2022
Présentée dans les lieux suivants :
- Lycée Voltaire, Orléans (45)
- Lycée Jean Lurçat, Fleury-les-Aubrais (45)
- Collège Gaston Defferre, Preuilly-sur-Claise (37)
- Collège Michel Bégon, Blois (41)
- Collège Max Jacob, Saint-Jean-de-la-Ruelle (45)
À travers un dialogue entre Kublai Khan et Marco Polo, l’écrivain livre un récit extraordinaire autour des villes oniriques pour questionner notre monde moderne. À la manière de Calvino, cette exposition propose un voyage dans l’imaginaire des architectes et artistes qui ont oeuvré depuis les années soixante, à esquisser le devenir des villes et les conséquences d’une croissance urbaine effrénée : des architectures sur Mars, des paysages fantasmés ou encore des cités flottantes et suspendues, ces dessins à la fois prospectifs et utopiques, révèlent comme des futurs possibles. Depuis les années 1960 avec Chanéac Haus-Rucker-Co et Superstudio à nos jours avec Luca Galofaro, « Les Villes Invisibles » sont un véritable chemin de croix destiné à éveiller la conscience collective et à réfléchir sur notre manière de pratiquer la ville.
André Bloc
2019-2020
Présentée dans les lieux suivants :
- Lycée Marceau, Chartres (28)
- Collège Jules Michelet, Tours (37)
- Collège Max Jacob, Saint-Jean-de-la-Ruelle (45)
L’exposition itinérante « André Bloc », est pensée dans le prolongement de la deuxième édition de la Biennale d’Architecture d’Orléans, intitulée « nos années de solitude ». Le Frac a invité six commissaires à conter les récits des solitudes à travers le monde, là où l’architecture est encore une forme d’engagement dans le réel et une « promesse » pour les libertés. Entre ces paysages, des oeuvres d’artistes et d’architectes constituent un abécédaire ouvert de la notion de « solitude », dont les Totems d’André Bloc font partie.
Peintre, sculpteur, ingénieur, architecte et rédacteur de revues, André Bloc est un créateur atypique et polyvalent autour duquel se cristallise le débat esthétique français de l’après-guerre.
Bloc développe ses premiers projets comme ingénieur avant de s’intéresser à l’architecture. À travers les revues qu’il fonde et anime, L’Architecture d’aujourd’hui et Art d’Aujourd’hui, il milite pour un renouvellement de la relation entre art et architecture en réaction à la pauvreté formelle du fonctionnalisme. En 1951, il fonde le groupe Espace avec Felix del Marle qui défend une nouvelle synthèse des arts, dans une tendance proche de Theo Van Doesburg et du néo-plasticisme des années 1920. Plusieurs artistes et architectes de l’époque en feront partie : Nicolas Schöffer, Ionel Schein, Sonia Delaunay, Jean Prouvé… La pratique transdisciplinaire de Bloc est particulièrement riche d’expérimentations de styles, de techniques, de matériaux et de supports diverses et variées, chacune dirigée vers la recherche d’une nouvelle spatialité. Il oeuvre également à des projets interdisciplinaires, notamment avec le jeune architecte Claude Parent. Ensemble, ils réalisent plusieurs projets, dont sa propre maison à Antibes en 1959. Sa propriété de Meudon deviendra quant à elle le manifeste de sa synthèse des arts : il en concevra l’architecture, la polychromie intérieure, le mobilier ainsi que les oeuvres architecturales implantées dans le jardin.
Antti Lovag, Habitologue
2018-2019
Présentée dans les lieux suivants :
- Lycée Alain Fournier, Bourges (18)
- Collège Max Jacob, Saint-Jean-de-la-Ruelle (45)
- Lycée Camille, Claudel Blois (41)
L’exposition itinérante « Antti Lovag, habitologue », pensée dans le prolongement de la programmation aux Turbulences Frac Centre-Val de Loire, présente le travail d’Antti Lovag, un des premiers architectes à développer en France une architecture organique. À partir des années 1960, il réalise des maisons bulles en voiles de béton. Au-delà de leur attrait esthétique, ces recherches véhiculent une éthique de l’architecture, dans laquelle l’usager, créateur et constructeur, est maître de son environnement bâti : « L’architecture ne m’intéresse pas. C’est l’homme, l’espace humain, qui m’intéressent ; créer une enveloppe autour des besoins de l’homme. Je travaille comme un tailleur, je fais des enveloppes sur mesure. Des enveloppes déformables à volonté » (Antti Lovag).