Lycée du Futur

Depuis 1991, le Frac Centre-Val de Loire s’affirme comme un lieu dédié aux rapports entre l’art et l’architecture dans leur dimension expérimentale. Forte de cet héritage, la première édition de la Biennale d’Architecture d’Orléans, intitulée « Marcher dans le rêve d’un autre » (13/10/2017 - 01/04/2018), envisageait le rêve comme le point de convergence pour l’utopie, l’expérimentation, la prospective et la mémoire. Elle présentait les regards croisés de soixante-dix architectes et artistes contemporains déployés à l’échelle du territoire de la Métropole d’Orléans et du territoire de la région Centre-Val de Loire. Ce parcours invitait le visiteur à emprunter trois chemins pour atteindre l’architecture : les migrations comme seul destin, l’architecture définie comme ritournelle permanente entre fiction et réalité, et le rêve comme mode opératoire pour aller, au-delà de la catastrophe, à la rencontre de l’autre.

À cette occasion, le Frac Centre-Val de Loire a accompagné la Région Centre-Val de Loire dans une réflexion sur l’architecture de l’établissement scolaire du « futur », en particulier celle des lycées et des centres de formation pour apprentis. Au travers de cette initiative, la Région Centre-Val de Loire souhaite favoriser la réussite éducative et l’épanouissement, en adaptant les espaces aux nouveaux usages et aux nouvelles pratiques. Deux nouveaux établissements seront à terme construits en région et témoigneront de cette démarche.

Dans ce cadre, le Frac Centre-Val de Loire a invité deux équipes d’architectes à livrer leur vision du lycée du XXIe siècle sous la forme d’un « essai d’architecture » : l’architecte nigérian James George et le collectif italien ATI Suffix. Loin d’une quelconque mission d’assistance à la maîtrise d’ouvrage, cette contribution est envisagée comme une ligne de fuite, un décentrement destiné à provoquer et à ouvrir les débats.

Image : ATI suffix, A preta ch'cammina, 2017 - Photographie : Ozge Sahin